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Évolution de la logistique e-commerce en France et ses opportunités


Chaque année, la Fevad (Fédération du E-commerce et de la Vente à Distance) réalise un ensemble d’études de marché, de sondages et de statistiques portant sur le commerce web et sa logistique. Premier réseau de e-commerçants en France, la Fevad a publié en février 2020 les derniers chiffres clés des ventes en ligne en France pour l’année 2019, mettant en exergue son évolution et les nouvelles tendances du marché.

Fort d’une augmentation de plus de 11 % par rapport à 2018, le marché du e-commerce se porte bien, avec un chiffre d’affaires de 103,4 milliards d’euros. Ainsi, plus de 40 millions de Français ont acheté des biens ou services sur internet, ce qui représente plus de 1,3 milliard de colis expédiés en 2019. Si la tendance se maintient, ce nombre devrait être multiplié par deux en seulement 5 ans.

L’analyse des chiffres de la vente en ligne montre toutefois les problématiques à venir en matière de performance de la logistique e-commerce. Explications.

Performance de la logistique e-commerce

Le e-commerce en France : une évolution et des opportunités à saisir

Sur cette dernière décennie, le chiffre d’affaires du secteur du e-commerce ne cesse de croître : près de 63 milliards d’euros en 2015 contre 103,4 milliards d’euros en 2019, positionnant la France juste derrière le Royaume-Uni (180 milliards d’euros) à l’échelle de l’Europe et loin devant l’Espagne (troisième pays sur le podium avec près de 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires issus de la vente en ligne).

L’analyse de cette évolution permet de faire un état des lieux indispensable pour les e-commerçants quant à la stratégie de vente en ligne à mettre en place, dont voici les grandes tendances : 

  • une augmentation du nombre d’e-acheteurs, environ 40 millions de Français font leurs achats sur internet, soit presque 80 % des internautes (tous profils confondus) ;
  • un accroissement de 15 % du nombre de sites marchands (plus de 200 000 sites actifs en 2019 contre 190 000 en 2018) ; 
  • une progression de 14 % des ventes sur les plateformes ou les marketplaces (comme Amazon, eBay, Cdiscount, etc.) ;
  • une évolution favorable des ventes de produits en ligne (+5 %), les achats de produits via le e-commerce représentant désormais 45 % du marché total (valeur multipliée par 4 en 10 ans) ;
  • une croissance de 15 % du chiffre d’affaires de la vente entre entreprises (B to B).

Que pouvons-nous déduire de ces données ?

En premier lieu, il est clair que le potentiel du e-commerce est bien réel, puisqu’il ne cesse de gagner des parts du marché et que le nombre de e-commerçants augmente un peu plus chaque année. En outre, l’étude de la Fevad démontre aussi qu’un site web favorise les ventes additionnelles des commerces physiques (augmentation de 14 % du chiffre d’affaires), en sachant que 45 % des e-commerçants possèdent un commerce physique.

La logistique e-commerce : une stratégie indispensable au service de l’activité 

L’étude de la Fevad met en évidence que 5 % des boutiques (ou devrions-nous dire des marketplaces) se partagent près de 90 % du marché français, Amazon étant en tête du classement. La concurrence entre “petits” e-commerces est donc importante, puisque ces derniers se répartissent le reste du marché. Ainsi, 70 % des sites de vente en ligne ne dépassent pas les 100 000 euros de chiffre d’affaires annuel. 

Cependant, une activité bien pensée a toutes les chances de voir son chiffre d’affaires augmenter, d’une part grâce à la visibilité et la performance de son site web, mais également par la stratégie e-logistique mise en oeuvre. En d’autres termes, la satisfaction des clients est capitale et doit être placée au coeur des process.

Les données de la Fevad sont riches d’enseignements sur les attentes des e-acheteurs, la livraison étant le critère d’achat le plus important pour 62 % d’entre eux.

En effet, la livraison (coûts, délais, modes) est désormais un enjeu commercial de taille pour les e-commerçants, notamment face à des mastodontes comme Amazon, Cdiscount, etc., dont les moyens financiers, humains et logistiques permettent de gérer des volumes impressionnants de commandes. C’est pourquoi la logistique e-commerce doit prendre en compte les réalités du marché : 

  • 86 % des livraisons se font à domicile, même si la livraison en point relais n’est pas très loin derrière ;
  • 57 % des e-commerçants en France vendent à l’international ;
  • 36 % des acheteurs ont un abonnement à un service de livraison (comme Amazon Prime) ;
  • une large part des e-acheteurs favorisent la livraison gratuite ;
  • un temps de livraison trop long est la raison principale des abandons de paniers.

Alors que les coûts liés à la e-logistique représentent 20 à 40 % du chiffre d’affaires d’un e-commerce, réduire les dépenses tout en prenant en compte les attentes des clients relève du défi pour les commerçants. La e-logistique doit donc permettre de livrer vite, gratuitement (ou pas trop cher) et prendre en compte les contraintes liées aux livraisons à l’étranger, notamment au Royaume-Uni où les accords commerciaux ont changé depuis le Brexit (alors même que le pays représente 50 % des commandes internationales des e-commerces français).

Nouvelle tendance e-commerce : la consommation responsable

La logistique e-commerce : une nouvelle tendance représentant une opportunité pour les commerçants

Enfin, les chiffres de la Fevad démontrent l’arrivée d’une nouvelle tendance sur le marché de la logistique du e-commerce : la volonté des clients français à consommer de manière plus responsable. En effet, la dernière étude montre que : 

  • 70 % des Français privilégient les e-commerçants ayant une démarche écoresponsable ;
  • 71 % des e-acheteurs regroupent leurs commandes pour des enjeux environnementaux (et pour payer moins cher également) ;
  • 77 % des internautes trient les emballages de leurs e-commandes et 45 % les réutilisent ;
  • 67 % des clients achètent leurs produits bio ou éthiques en ligne.

Adopter une démarche écoresponsable peut donc représenter un avantage concurrentiel fort, surtout face aux marketplaces. En effet, les grands de la vente sur internet traitent un volume si important de commandes qu’il leur est presque impossible de répondre aux attentes environnementales des acheteurs. La force de la logistique d’un e-commerce à taille humaine est donc de pouvoir mettre en avant son engagement écologique; grâce à différentes mesures :

  • la mise en place d’une économie circulaire permettant de réduire le gaspillage des ressources (45 % des e-acheteurs y ont déjà eu recours) ;
  • l’instauration du circuit court en réduisant le nombre d’intermédiaires ;
  • l’utilisation d’emballages durables et réutilisables, sans oublier les emballages recyclables ou biodégradables ;
  • le choix de modes de livraison non carbonés, comme l’utilisation de véhicules électriques ;
  • la réduction des distances de transport, grâce à la mise en place de stocks tampons dans des entrepôts urbains ou périurbains ; 
  • etc.

Le e-commerce est un secteur d’activité bien à part, qui nécessite une logistique spécifique pour répondre aux nombreux enjeux actuels et à venir. Heureusement, des solutions existent pour aider les e-commerçants à répondre à leurs problématiques, et l’externalisation de la e-logistique en est un bon exemple.

Faire appel à un prestataire spécialisé dans la e-logistique, qui partage des préoccupations identiques et s’engage dans une démarche RSE plus large (incluant la mixité et la diversité des emplois, les conditions de travail favorables au bien-être, etc.), est véritablement vecteur de performance pour les e-commerçants.

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