Akane est la marque bio Made in France, pionnière de la Clean ou Green Beauty fondée en 2011. À cette époque, les femmes n’avaient pas accès aux informations sur les ingrédients des produits qu’elles appliquaient quotidiennement sur leur peau. Et c’est de cette vision révolutionnaire, aujourd’hui une évidence, qu’est partie Aline Foulet pour créer Akane.
Douze ans après, Akane reste fidèle à son engagement d’innovation au bénéfice de l’environnement et de l’humain. Des valeurs qui nous rassemblent et nous unissent depuis plusieurs années.
Aline Foulet a eu la gentillesse de nous accorder une long entretien, dont voici un premier extrait, sur la thématique logistique, qui parlera sans doute à toustes celleux qui démarrent ou ont démarré leur boutique de vente en ligne.
D’après votre expérience, dans un projet de vente multicanal, quelle est le niveau d’importance de la logistique ?
La logistique est un univers que je ne connaissais absolument pas et qui, pour moi aujourd’hui, est absolument fondamental. C’est-à-dire qu’on peut avoir la meilleure idée du monde, si cela ne suit pas d’un point de vue logistique, et si la personne n’est pas soit compétente, soit accompagnée, tout plante.
Ce qui va à l’encontre de l’idée reçue selon laquelle la logistique se résume à “stocker et envoyer des produits”…
Le meilleur exemple c’est il me semble à nos débuts. Nous n’étions pas du tout au carré d’un point de vue logistique, que ce soit par exemple en termes de contraintes de colisage. Parfois notre labo livrait les produits par 12, parfois c’était par 36, parfois 24.. Il n’y avait aucune logique. Et déjà à cette époque, nous avons été approchés par un partenaire étranger qui a eu un coup de cœur pour les produits et qui a souhaité les importer sur son marché. L’histoire ne dit pas si ça aurait fonctionné mais en tout cas on a livré ce partenaire avec des produits dont le colisage était aléatoire sur des mêmes références. Pour les produits avec un contenant en verre, tout était arrivé cassé, etc. Tout ceci a coupé court au développement du partenariat avec ce distributeur. C’est-à-dire que l’on n’était pas à la hauteur, et c’est à cette époque que l’on s’est dit “il faut absolument, si on veut continuer à développer la société, qu’on se fasse accompagner”. C’est là que nous avons rencontré Sébastien (Valoggia) et commencé à travailler avec Ezytail.
Vous avez eu le sentiment de ne pas avoir votre place chez ces logisticiens ?
C’est l’idée.
On ne donnait pas suite à notre demande car nous étions trop petits avec des demandes trop complexes pour des process standard.
On nous a plusieurs fois “mis dehors” car on nous reprochait de ne pas savoir nous mettre en conformité avec leurs contraintes.
Et quelques fois nous sommes partis, car personne ne nous répondait. Nous étions vraiment le dernier maillon de la chaîne, car nous étions tout petits. Nous n’avions pas de vision sur nos stocks, etc. Cela n’était pas possible.
Ezytail est la première équipe à nous avoir dit “on va vous expliquer comment ça marche, vous allez arranger tout ça et après on va travailler ensemble”.
Cela veut dire que vous avez commencé en faisant toute votre logistique en interne ?
Oui et non !
Akane a commencé en BtoC à la maison avec un stock tampon. On faisait les colis au bureau ou à la maison.
Par contre la partie BtoB a toujours été prise en charge par un logisticien, mais nous avons eu du mal à trouver le bon partenaire. Plus exactement, nous avons travaillé avec des gens compétents, mais qui n’avaient pas la volonté de nous apprendre des choses. Ils ont fini par nous mettre à la porte, lassés de nos cartons aléatoires, une fois par 12, une fois par 24, etc. Cela n’était pas dans leur ADN de nous aider à nous mettre à conformité.
Et si c’était à refaire ?
A posteriori, avec ce que je sais aujourd’hui, je pense que j’aurais tout de suite également confié le BtoC à un logisticien, parce que finalement, le fait de le faire, à la maison ou au bureau, ça n’a en fait aucune valeur ajoutée. Finalement le coût face à la perte de temps d’aller une fois par jour à la poste est très raisonnable. Il peut y avoir des configurations ou cela fonctionne, par exemple en faisant faire cela à un stagiaire. Mais si c’est le·a dirigeant·e qui doit aller à la poste, ça n’a pas de sens. Il/elle a davantage de valeur ajoutée sur une autre chose et il faut aller chercher l’expertise là où elle est.
Des exemples ?
De nombreux, très parlants.
À mon sens, travailler avec un bon logisticien c’est bénéficier de coûts de transport mutualisés, mais aussi avoir une équipe prête à réaliser des interventions très spécifiques à la main, des campagnes d’étiquetage par exemple, ou la manipulation de produits et matières délicats. Comme je le disais précédemment, chez Ezytail nous avons trouvé la capacité à nous accompagner, nous former, nous faire grandir. C’est aussi la capacité à co-construire un environnement informatique solide pour faire face à la demande client, de plus en plus exigeante.
Avoir une chaîne de production et de logistique performante est pour moi aussi important que d’avoir les bons produits, dans la satisfaction client.