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La e-logistique de demain, de nouvelles stratégies pour de nouveaux enjeux


Le secteur du e-commerce ne s’est jamais aussi bien porté, avec une évolution de +11 % en un an seulement pour un chiffre d’affaires actuel de 103,4 milliards, soit 1,3 milliard de colis livrés en 2019 en France. Désormais le e-commerce fait partie du paysage classique pour plus de 80 % des internautes.

Si la vente en ligne maintient sa croissance actuelle, les études estiment que ces données seront doublées en à peine 5 ans. Il va sans dire que cela n’est pas sans conséquence sur les méthodes de traitement des commandes, qui se doivent d’évoluer pour gagner en performance. Mais, qu’est-ce que la logistique e-commerce peut mettre en oeuvre pour répondre à ces nouveaux enjeux ? Et à quoi ressemblera la e-logistique de demain ?

Découvrons ensemble les stratégies logistiques qui tendent à se mettre en place dans le monde du e-commerce, où la satisfaction des clients est le maître mot.

Futur de la logistique ecommerce

La e-logistique du futur, une digitalisation poussée à son paroxysme

L’arrivée d’internet a modifié nos modes de consommation puisque nous avons pris l’habitude d’avoir toutes les informations à portée de main, en illimité et de manière instantanée. Cette notion d’instantanéité se traduit d’ailleurs par les achats effectués en ligne : la satisfaction des clients repose sur une livraison rapide et gratuite (ou à petits prix le cas échéant). 

En outre, certaines grandes marketplaces, comme Amazon, ont placé le curseur en matière de rapidité de livraison très haut, avec une livraison possible en à peine deux jours et gratuite (ou dès le lendemain, avec un abonnement prime) !

La livraison est donc devenue le grand défi des e-commerces, quelle que soit leur taille, parce que la satisfaction des clients prime plus que jamais dans le monde très concurrentiel de la vente sur internet. Pour répondre aux besoins toujours plus pressants des clients, de nouvelles pratiques se mettent même en place et la chaîne logistique d’aujourd’hui entame sa digitalisation.

En effet, le numérique et l’intelligence artificielle sont déjà entrés depuis quelque temps dans le secteur de la e-logistique (géolocalisation, logiciel de gestion intégré, QR code, identification par radiofréquence, etc.), mais la e-logistique 4.0 veut aller encore plus loin. Le développement de machines et d’outils de plus en plus performants est devenu un objectif pour de nombreux fabricants de matériels, comme les robots d’emballage et/ou de conditionnement des commandes.

D’autres tendances, qui pourraient paraître fantasques de prime abord, sont pourtant à l’étude, comme la livraison des colis par drones autonomes, ou encore l’uberisation du transport de marchandises, grâce à une application connectée permettant aux chauffeurs d’être informés d’un besoin de livraison dans leur zone d’activité.

La e-logistique de demain, l’adaptation continue des processus

Parce que le recours à des drones autonomes pour effectuer les livraisons n’est pas encore à l’ordre du jour, et parce que tous les e-commerçants n’ont pas les moyens nécessaires pour ce genre de bijoux technologiques, optimiser les délais de gestion et de livraison des commandes ne peut passer que par une adaptation des processus en place. 

L’une des nouvelles tendances, qui tend à se développer pour optimiser le temps de livraison, réside dans l’instauration d’une e-logistique urbaine. Cela consiste à dispatcher les stocks du e-commerce dans plusieurs entrepôts situés en ville, ou dans des zones périurbaines. L’objectif est simple, puisqu’il s’agit de se rapprocher des clients et de réduire les distances de transport.

Ainsi, la e-logistique urbaine permet de livrer dans les plus brefs délais, soit un enjeu crucial dans la mesure où de nouvelles pratiques se développent, comme la livraison “à la carte”, la livraison “just in time” (juste à temps), ou encore la garantie d’être livré sous 30 minutes.

Outre une rapidité de service accrue pour les e-commerces, la mise en place de stocks tampons permet aussi de laisser le choix aux clients entre différents modes de livraison (et tarifs), voire de proposer des solutions de transport de marchandises écologiques (nous y reviendrons dans ce qui suit).

Néanmoins, une gestion en multisites peut s’avérer compliquer à mettre en oeuvre pour les e-commerces, et notamment pour les plus “petits”. L’externalisation de la chaîne e-logistique peut donc être une réponse adaptée aux problématiques des e-commerçants, dans la mesure où le partenaire choisi peut mettre à disposition de ses clients une partie de ses entrepôts périurbains et gérer les différentes opérations de la Supply Chain (réception de la marchandise, préparation des commandes, livraison, etc.).

La logistique et les enjeux sociétaux

La e-logistique des temps modernes, de nouvelles problématiques face aux enjeux sociétaux

Si nous résumons ce qui précède, voici ce qu’il en ressort en matière d’enjeux : 

  • la satisfaction des clients est la pierre angulaire d’une entreprise de e-commerce et elle dépend fortement de la e-logistique en place ;
  • le nombre de colis expédiés augmente considérablement chaque année ; 
  • la digitalisation de l’ensemble de la chaîne e-logistique est la voie de l’avenir ;
  • l’externalisation de la e-logistique à un prestataire spécialisé peut représenter une réponse adaptée.

Face à ses enjeux, les e-commerçants rencontrent de nouvelles problématiques sociétales, notamment avec la spécialisation des métiers de la e-logistique et les enjeux environnementaux.

En effet, le développement permanent de nouvelles technologies et l’automatisation des postes de travail pour la gestion des commandes (comme les robots autonomes) favorisent un gain de temps, mais aussi de main-d’oeuvre, ce qui devrait mener à la suppression de nombreux postes à terme. Paradoxalement, le secteur de la e-logistique est également générateur d’emploi, du fait de la transformation numérique de la Supply Chain du e-commerce, même s’il s’agit d’emplois de formation technique et spécialisée qui ne sont pas accessibles à tous.

Les enjeux environnementaux, quant à eux, se positionnent plus particulièrement sur l’augmentation constante du nombre de colis à livrer (pollution des modes de transport, utilisation d’emballage et de cartons, multiplication du nombre d’intermédiaires, impacts sur l’environnement, etc.). 

Outre les considérations de l’ordre du “cas de conscience”, les dernières études démontrent une volonté de plus en plus prégnante chez les e-acheteurs de “consommer écoresponsable” (pour 70 % des e-acheteurs français). 77% des clients de e-commerces trient même les emballages de leurs commandes et 45 % les réutilisent.

Adopter une démarche écoresponsable pour une entreprise peut donc représenter un avantage concurrentiel. Une telle démarche peut se traduire par :

  • le recours à une économie circulaire (moins de gaspillage des ressources grâce à leur recyclage) ;
  • l’utilisation d’emballages bio réutilisables et/ou recyclables ;
  • la mise en place d’un circuit court et/ou une démarche locale (ou tout du moins “made in France”) ;
  • le choix de modes de livraison plus écologiques et écoresponsables, ce que permet la e-logistique urbaine avec le recours aux transports en commun ou à des véhicules non polluants (voitures électriques, vélos, triporteurs, etc.).

Le secteur de la e-logistique actuel est en pleine mutation. Les processus de gestion s’adaptent, les métiers changent et les enjeux de diversifient. La chaîne e-logistique du futur se doit donc d’être flexible et adaptable aux futurs enjeux auxquels elle sera confrontée. 

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